La langue
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Cette C.T. de la
partie libre antérieure d'une langue de chien permet d'illustrer la structure générale
de la langue des mammifères.
L'axe de cet organe est constitué de fibres musculaires striées squelettiques orientées dans les trois plans de l'espace et entourées d'une muqueuse buccale. Les papilles linguales se situent sur la face dorsale. |
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La face inférieure
de la langue est tapissée par un épithélium épidermoïde banal.
La disposition entrecroisée des faisceaux musculaires est bien visible. |
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La langue est un
organe richement vascularisé et innervé.
Cette coupe montre une artériole, des veinules et différentes sections transversales de nerfs. |
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L'axe
antéro-postérieur peut être renforcé dans certaines espèces animales par une
structure de soutien rigide : la lyssa visible ici en C.T..
Chez le chien, cette dernière est constituée de cellules adipeuses, de tissu musculaire strié squelettique, de vaisseaux sanguins et de nerfs entourés d'une enveloppe conjonctive. |
Papilles linguales | |
Papilles filiformes
Les papilles linguales filiformes, dont le rôle est essentiellement mécanique, sont très nombreuses en avant du V lingual. |
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Chaque papille
filiforme comprend un axe conjonctif chorial principal souvent subdivisé en axes
secondaires surmontés d'un épithélium pavimenteux stratifié dont les cellules
superficielles se kératinisent en projections verticales.
Entre ces projections kératinisées, se trouvent de nombreuses cellules vésiculaires en voie de dégénérescence contenant des grains de kératohyaline (cellules momifiées). |
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La forme des papilles
filiformes varie d'une espèce animale à l'autre.
Chez le lapin, elles sont très étroites. L'axe conjonctif est souvent difficilement repérable sur coupe histologique. Les cellules épithéliales kératinisées forment un véritable étui corné dont l'extrémité superficielle est bombée. |
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Chez le rat, les papilles filiformes observées ici au M.E.B. sont effilées et dirigées vers l'arrière de la langue. |
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Chez les ruminants, l'axe conjonctif est recouvert d'une formation conique kératinisée importante, appelée parfois dent linguale,vu sa taille et son degré de kératinisation. |
Papille lentiforme
Les papilles lentiformes sont également caractéristiques de la surface dorsale de la langue des ruminants. |
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Elles ont l'aspect d'une lentille convexe ne dépassant que légèrement le plan de l'épithélium environnant. |
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L'axe conjonctif des
papilles lentiformes est large, riche en vaisseaux sanguins.
Leur revêtement épithélial est de type orthokératosique c'est-à-dire kératinisé de type B normal. |
Papilles fongiformes | |
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Les papilles
gustatives fongiformes font saillie, comme le chapeau d'un champignon, au-dessus du plan
épithélial.
Elles sont recouvertes d'un épithélium kératinisé hébergeant quelques bourgeons gustatifs. Leur axe conjonctif contient de nombreux vaisseaux sanguins et filets nerveux, ces derniers étant en relation avec les bourgeons gustatifs. |
Papilles caliciformes
De taille importante, les papilles caliciformes forment le V lingual. |
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Elles apparaissent comme des pavés enfoncés dans la muqueuse linguale, entourés d'un sillon ou vallum dans lequel débouchent les canaux excréteurs des glandes linguales séreuses de Von Ebner. |
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L'axe conjonctif des
papilles caliciformes est très large. Il abrite des fibres musculaires lisses obliques
qui par leur contraction peuvent causer une érection de la papille.
Elles sont recouvertes d'un épithélium de type épidermoïde ou parakératosique ( = épidermoïde à couches superficielles kératinisées dont les cellules conservent leur noyau. Au niveau du sillon, l'épithélium contient de nombreux bourgeons gustatifs. |
Papilles foliées ou foliacées | |
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Absentes chez certains mammifères (comme les ruminants), atrophiées chez d'autres (homme, carnassiers), elles sont par contre très développées chez le lapin où elles constituent à l'extrémité postérieure du bord latéral de la langue, les organes foliés. |
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Chez le lapin, ces
papilles correspondent à un ensemble de replis parallèles séparés par des sillons
verticaux.
Au fond de ces sillons, débouchent les canaux excréteurs de glandes composées séreuses. |
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Chaque papille
foliacée comporte des axes conjonctifs.
Chez le lapin, il y en a trois disposés en M recouverts par un épithélium épidermoïde. |
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Les bourgeons gustatifs, très nombreux, sont logés dans les parois latérales bordant les sillons. |
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Cette vue à fort
grossissement illustre un bourgeon gustatif d'une papille foliée de lapin.
Il est constitué de 4 variétés de cellules, indiscernables les unes des autres en M.O., logées dans l'épaisseur de l'épithélium. Des fibres nerveuses y aboutissent Les bourgeons gustatifs sont en communication avec la cavité buccale par des pores gustatifs. |
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Les pores gustatifs sont ici mis en évidence sur une coupe tangentielle à la surface de l'épithélium. |
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Ce pore gustatif est observé en M.E.B. sur une langue de rat. Il est entouré de cellules pavimenteuses stratifiées. |