Poissons : œsophage

Œsophage des poissons
Vessie natatoire ou vessie gazeuse

Œsophage des poissons

L'œsophage du guppy relie le pharynx masticateur à l'intestin (le guppy ne possède pas d'estomac).
C'est un organe à lumière étoilée : sa muqueuse est soulevée par des replis qui, comme chez les mammifères, peuvent s'effacer partiellement lors du passage du bol alimentaire.
L'œsophage de guppy ne comporte que trois tuniques : la muqueuse, la musculaire propre et l'adventice.
La muqueuse oesophagienne de guppy comprend un épithélium stratifié de type tégumentaire, une basale et un chorion très discret, mais envahi de cellules musculaires issues de la musculaire propre (ébauche d'une musculaire de la muqueuse).
La musculaire propre est constituée de deux couches de cellules musculaires striées squelettiques, l'interne longitudinale, et l'externe circulaire et plus épaisse.
L'épithélium de la muqueuse oesophagienne peut encore contenir des bourgeons gustatifs.
Les cellules muqueuses se rencontrent au niveau des replis et constituent la partie glandulaire de l'œsophage.
Les poissons ne possèdent pas de glandes oesophagiennes proprement dites.
L'œsophage de truite présente une particularité : il existe une couche de tissu adipeux accolée à la musculaire propre. Cette dernière se réduit à l'assise circulaire de muscles striés squelettiques.
L'épithélium de la muqueuse oesophagienne de truite est riche en cellules muqueuses particulièrement au fond des replis où elles constituent un véritable tapis sécréteur.

Vessie natatoire ou vessie gazeuse des poissons
La vessie natatoire est un diverticule impair qui se développe chez les poissons à partir de la paroi dorsale de l'œsophage.
Chez les poissons peu évolués (chondrostéens, holostéens et téléostéens primitifs), la vessie natatoire reste en contact avec l'œsophage par un canal pneumatique (= disposition "physostome").
Chez les téléostéens plus évolués, la vessie natatoire s'isole de l'œsophage qui lui a donné naissance (= disposition "physocliste").
Elle assure une fonction hydrostatique (équilibre du poisson), respiratoire (chez les poissons d'eau douce peu oxygénée) et parfois auditive (si relation avec oreille interne).

La vessie natatoire de guppy est un volumineux sac ovalaire situé sous la colonne vertébrale (disposition physocliste).
Le gaz est sécrété au niveau d'une plage épithéliale richement vascularisée appelée corps ou glande rouge, située dans la région antérieure de la vessie.
Ce grossissement détaille le corps rouge de la vessie natatoire de guppy. Entre les cellules épithéliales acidophiles, sécrétrices de gaz, on remarque un important réseau capillaire (rete mirabile).
Le gaz sécrété au niveau du corps rouge peut être résorbé en dehors de cette zone, au niveau de la paroi même de la vessie.
La paroi réabsorbante est fine : elle se limite chez le guppy à une muqueuse constituée d'un épithélium cylindrique soutenu par un chorion richement vascularisé, et d'une fine musculaire propre formée de quelques cellules musculaires lisses.
Chez la truite, la paroi de la vessie natatoire est épaisse et présente trois tuniques : une tunique externe, une tunique moyenne et une tunique interne.
La tunique interne qui borde la lumière de la vessie est constituée d'un épithélium cylindrique simple (comportant de nombreuses cellules ciliées) et d'un tissu conjonctif richement vascularisé.
La tunique moyenne est formée de deux couches de cellules musculaires lisses : la couche interne épaisse est circulaire, l'externe plus mince est longitudinale.
La tunique externe, sorte d'adventice est un tissu conjonctif lâche, richement vascularisé et innervé.