Mammifères : estomac non glandulaire
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Chez le rat,
l'estomac non glandulaire occupe la moitié de la cavité gastrique.
La transition entre les deux régions stomacales est nette et se distingue à faible grossissement par une brusque modification d'épaisseur de paroi : paroi mince pour l'estomac non glandulaire et paroi épaisse pour l'estomac glandulaire. |
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La paroi de l'estomac
non glandulaire du rat montre une configuration œsophagienne.
- L'épithélium de la muqueuse est orthokératosique de type B. - La sous-muqueuse ne contient aucune glande et est relativement discrète. - La musculaire propre est constituée de deux couches musculaires lisses. - L'adventice peut renfermer localement des lobules adipeux. |
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Au niveau de la
transition, la muqueuse de l'estomac non glandulaire se soulève pour former un repli
comparable au margo plicatus du cheval.
Après ce repli, l'épithélium stratifié s'interrompt brusquement et fait place à un épithélium cylindrique simple caractéristique de l'estomac glandulaire. |
Estomac non glandulaire des ruminants
Chez les ruminants, l'estomac non-glandulaire atteint sa complexité maximale, puisqu'il se subdivise en 3 poches volumineuses. |
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Rumen ou panse
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Sa muqueuse est
hérissée de soulèvements en papilles coniques ou allongées, garnies de papilles
secondaires.
La musculaire muqueuse étant absente, la muqueuse et la sous-muqueuse sont confondues. La musculaire propre est constituée de deux couches de cellules musculaires lisses. |
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Chaque papille de la
panse est recouverte d'un épithélium parakératosique. Les couches les plus profondes
peuvent contenir de grandes cellules vacuolisées qui sont impliquées dans le
métabolisme et la réabsorption de nombreux produits résultant de la fermentation
bactérienne réalisée dans la lumière de l'organe.
L'axe conjonctif de la papille est occupé par des fibres collagènes et élastiques, des cellules adipeuses et un réseau vasculaire capillaire développé. |
Réseau ou réticulum ou bonnet
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Sa muqueuse se
caractérise par une alternance de grands plis primaires responsables du découpage de la
surface de cette poche en territoires hexagonaux (en "nids d'abeilles") et de plis
secondaires, moins élevés, subdivisant chaque alvéole en logettes plus petites.
Le réseau exerce une fonction essentiellement mécanique. |
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Le revêtement
épithélial du réseau est identique à celui du rumen.
L'axe conjonctif des plis primaires abrite dans sa partie supérieure du muscle lisse. Le territoire musculaire est en relation avec la musculaire muqueuse de l'œsophage et se prolonge d'un pli à l'autre à la manière d'un réseau. |
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Les plis secondaires
souvent de forme conique sont revêtus comme les plis primaires par un épithélium
parakératosique.
Leur axe conjonctif renferme également des cellules musculaires lisses. |
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Le feuillet, livret ou omasum, se caractérise par une alternance de replis en forme de feuillets parallèles, de hauteur variable. |
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Chaque repli du
feuillet porte sur ses flancs des papilles arrondies.
Muqueuse et sous-muqueuse, comme dans les rumen et réseau, sont confondues à la suite de l'absence de musculaire muqueuse. La musculaire propre est très développée et émet des relèvements musculaires qui parcourent chacun des plis sur toute sa hauteur. |
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Ce grossissement plus important de la base d'un pli du feuillet détaille sa structure histologique : axe conjonctif abritant des faisceaux de cellules musculaires lisses en continuité avec la musculaire propre. |
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Les flancs des replis
des feuillets sont parsemés de papilles arrondies qui font office de massues
servant à pulvériser en fines particules les aliments qui viennent s'intercaler entre
les replis.
Le feuillet assure donc aussi une fonction mécanique : il est le siège des dernières étapes du morcellement du bol alimentaire avant la propulsion dans l'estomac glandulaire. |