Un
épithélium stratifié pavimenteux kératinisé ou épiderme est constitué de
quatre types cellulaires : les kératinocytes, le s mélanocytes, les cellules de Merkel
et les cellules de Langerhans. Ces dernières sont présentées en histologie spéciale.
Les kératinocytes
représentent le type cellulaire principal
du tissu et suivent un programme de différenciation depuis la base de l'épiderme
jusqu'à sa couche superficielle. Ce processus de différenciation modifie la morphologie
des kératinocytes et produit quatre couches cellulaires : les couches basale, épineuse,
granuleuse et cornée.
Lorsque la
couche cornée
est mince, l'épithélium
stratifié pavimenteux kératinisé est dit de type B : c'est l'épiderme qui
recouvre tout notre corps
à
l'exception de la paume des mains et de la plante des pieds.
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L'épithélium
stratifié pavimenteux kératinisé de type B présente quatre couches.
La
couche basale ou germinative qui repose sur la lame basale
est constituée d'une assise de cellules cubiques ou cylindriques basophiles. Cette couche
contient les cellules souches qui assurent le renouvellement continu du tissu par leurs
mitoses.
La couche épineuse contient plusieurs assises de cellules polyédriques volumineuses à
noyau arrondi, ancrées les unes aux autres par des ponts d'union.
La couche granuleuse contient plusieurs assises de cellules remplies de grains
basophiles, les grains de kératohyaline. Ces cellules s'aplatissent et leur noyau entre
en pycnose (leur chromatine se condense).
La couche cornée contient plusieurs assises de cellules kératinisées aplaties mortes
anucléées.
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Dans
l'assise basale, des cellules claires s'interposent régulièrement entre les
kératinocytes. Ce sont soit des cellules de Merkel impliquées dans la sensibilité
tactile, soit des mélanocytes synthétisant la mélanine qu'ils transfèrent par
cytocrinie aux kératinocytes afin de les protéger des effets mutagènes des rayons
ultraviolets. La MO permet difficilement de les distinguer.
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Epiderme à forte pigmentation. Seuls les kératinocytes de l'assise basale et des couches
inférieures de la couche épineuse sont tatoués par la mélanine.
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Une
coloration de Fontana (réaction argentaffine qui met en évidence la mélanine grâce à
ses propriétés argento-réductrices) permet de confirmer sur le même prélèvement la
nature du pigment observé.
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Une
coloration de Fontana, réalisée sur un épiderme moins chargé en mélanine, montre la
disposition typique de la mélanine dans les kératinocytes où elle chapeaute le noyau.
Synthétisée dans l'assise basale, la mélanine est dégradée progressivement dans les
kératinocytes.
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Cette
vue en MEB montre le corps cellulaire d'un mélanocyte saillant sous l'assise basale de
l'épiderme. De ce corps, partent des prolongements cytoplasmiques ou dendrites qui
s'insinuent entre les kératinocytes de l'épiderme.
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En
MET, le corps cellulaire d'un mélanocyte est moins dense aux électrons que le cytoplasme
des kératinocytes voisins riches en filaments intermédiaires de kératine. Le
corps cellulaire du mélanocyte contient des granules denses ovoïdes bordés d'une
membrane, appelés mélanosomes et contenant la mélanine.
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En
suivant le cytosquelette, les mélanosomes s'éloignent du corps cellulaire le long des
dendrites, insinués entre les kératinocytes de la couche épineuse. D'autres
mélanosomes sont visibles dans les kératinocytes où ils ont été transférés par
cytocrinie.
Autres images de mélanocytes
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