Mammifères : testicules

Organisation générale

L'albuginée, enveloppe conjonctive dense, entoure le testicule.
Chez l'homme et l'étalon, elle s'épaissit pour former  au pôle postéro-supérieur un coin conjonctif qui renferme la portion initiale des voies excrétrices : c'est le corps de Highmore ou hile testiculaire.
De l'albuginée partent des septa radiaires délimitant les lobules testiculaires.
Chez la plupart des animaux domestiques (comme chez le veau), le corps de Highmore  appelé mediastinum testis occupe tout l'axe central du testicule.
L'épididyme, long tube circonvolué, coiffe le testicule sur son bord postérieur.
L'albuginée développe de nombreuses cloisons conjonctives plus ou moins épaisses selon les espèces animales, qui convergent vers le hile  testiculaire et compartimentent le testicule en lobules.
Les lobules testiculaires contiennent des tubes séminipares (ou séminifères) sièges de la production des spermatozoïdes. Entre les tubes séminipares, se trouve le tissu interstitiel conjonctif lâche, riche en vaisseaux sanguins et lymphatiques, abritant les cellules de Leydig, responsables de la sécrétion androgénique testiculaire.
Le tube séminipare ou tube séminifère

Vue d'ensemble - Populations cellulaires de l'épithélium séminal (cellules de Sertoli et cellules germinales)

Chaque tube séminifère est entouré par le tissu interstitiel péritubulaire constitué de plusieurs strates (membrane basale, fibroblastes, cellules myoïdes) peu distinctes sur ce prélèvement humain.
L'épithélium séminal qui repose sur cette membrane abrite deux populations cellulaires différentes :
     - une population cellulaire fixe qui se multiplie peu, les cellules de Sertoli, reconnaissables à leur noyau clair pourvu d'un nucléole,
     - les cellules germinales qui prolifèrent et se différencient de la basale vers la lumière.

Cellules germinales

Les spermatogonies sont appliquées contre la lame basale du tube séminipare. De forme arrondie, leur cytoplasme est clair et homogène, la chromatine de leur noyau peut se présenter sous différents aspects selon le type de spermatogonie (claire ou foncée).
Les spermatocytes (I et II) se reconnaissent à leur chromatine dense et irrégulière. Ils occupent une position médiane dans le tube séminipare et subissent la méïose.
Les spermatides, souvent regroupées en colonies, s'observent du côté luminal du tube. Identifiables à leur noyau condensé et à leur taille moindre, ces cellules se transforment progressivement en spermatozoïdes.
Dans cette portion de tube séminipare, il est possible de distinguer des spermatogonies, des spermatocytes, des spermatides, des cellules de Sertoli et des spermatozoïdes en formation.
Les spermatozoïdes matures sont constitués d'une tête et d'une queue.
La forme de la tête est spécifique. Ainsi, chez le taureau, celle-ci est légèrement élargie à son extrémité antérieure.
Chez le rat, la tête du spermatozoïde est en faucille (M.E.B.).

Variations morphologiques des tubes séminipares en fonction de l'âge

Chez l'homme âgé, la production de spermatozoïdes est réduite, la lumière des tubes est peu encombrée, les cellules de Leydig sont moins nombreuses et l'interstitium péritubulaire est souvent épaissi.
En pleine maturité sexuelle, la lumière des tubes séminipares est remplie de spermatozoïdes.
Chez le nouveau-né, l'épithélium des tubes séminifères ne contient que des cellules de Sertoli et quelques spermatogonies souches quiescentes.
La lumière est quasi virtuelle.
Les cellules de Leydig ne présentent pas encore leur aspect caractéristique; elles sont fusiformes, semblables à des fibroblastes.
Le tissu interstitiel
Tissu interstitiel péritubulaire
Chaque tube séminifère est entouré par le tissu interstitiel péritubulaire constitué de plusieurs strates (membrane basale, fibroblastes, cellules myoïdes) peu distinctes sur ce prélèvement humain.

Tissu interstitiel intertubulaire

Entre les tubes séminipares, s'observe le tissu interstitiel intertubulaire riche en vaisseaux et en cellules de Leydig, productrices de testostérone.
Les cellules de Leydig apparaissent de grande taille et polygonales, souvent regroupées en petites colonies. Leur noyau sphérique présente un ou deux nucléoles et leur cytoplasme éosinophile contient des enclaves lipidiques, des pigments de lipofuscine et des inclusions protéiques géométriques : les cristalloïdes de Reincke.
Les cristalloïdes de Reincke, caractéristiques des cellules de Leydig humaines, se présentent sous forme de masses intracytoplasmiques éosinophiles rectangulaires ou rhomboédriques.
Les cellules de Leydig sont particulièrement abondantes dans les testicules de certains animaux comme l'étalon ou le verrat (illustration). Elles occupent quasiment tout l'intertitium intertubulaire.
Les cristalloïdes de Reincke, caractéristiques des cellules de Leydig humaines ( et du rat du Bush) sont absentes.