Poissons : ovaires

Les ovaires des poissons téléostéens sont creux et constitués de lames ovariennes résultant d'invaginations de la paroi ovarienne dans la cavité ovarienne.
Les follicules ovariens évoluent au sein de ces lames ovariennes.
Ce prélèvement macroscopique fixé au liquide de Bouin illustre un ovaire de carassius (poisson rouge) en activité.
La paroi ovarienne très fine se rompt facilement lors de toute manipulation ce qui permet de visualiser les lames ovariennes et les follicules à différents stades de maturation.
Chez le carassius, les follicules matures expulsent leur ovocyte directement dans la cavité abdominale ce qui explique la finesse de la paroi ovarienne.
Les lames ovariennes contenant les follicules ovariens en développement flottent dans la cavité ovarienne.
L'ovaire de carassius est qualifié d'asynchrone car tous les stades de maturation folliculaires s'y observent, ce qui correspond à une période de reproduction relativement longue.
Les follicules ovariens des poissons comme ceux des oiseaux sont des follicules pleins. Ils sont constitués de l'ovocyte entouré d'une seule couche de cellules folliculaires. Ces dernières restent pavimenteuses tout au long de la vitellogenèse.
Le conjonctif de la lame ovarienne, qui abrite les follicules, est lâche mais bien vascularisé.
Autour des grands follicules, une petite thèque interne, discrète s'ajoute à l'ensemble cellules folliculaires-ovocyte. Elle contiendrait des cellules sécrétant des stéroïdes.
Trois stades de maturation folliculaire sont ici illustrés : le follicule protoplasmique, en prévitellogenèse et en vitellogenèse.
Le follicule protoplasmique est caractérisé par un ovocyte à cytoplasme très basophile. Son noyau est volumineux, la chromatine dispersée; plusieurs nucléoles se remarquent accolés à la membrane nucléaire.
Dans le follicule prévitellogénique, l'ovocyte entre dans une phase trophoplasmique c'est-à-dire d'accumulation de vitellus : cela se traduit par un accroissement important du volume cellulaire, d'une diminution du rapport nucléo-cytoplasmique et l'apparition de vésicules vitellines de nature glycoprotéique. Ces vésicules sont des formations endogènes.
Le follicule vitellogénique se caractérise par l'apparition dans le cytoplasme ovocytaire de petites inclusions éosinophiles de nature lipoprotéique dans la zone périnucléaire.
Ces inclusions sont des formations vitellines exogènes, importées dans l'ovocyte par les cellules folliculaires.
La zone d'échange, la zona radiata, est particulièrement développée.
Ce grossissement détaille la zona radiata, à striations caractéristiques.
Certains follicules dégénèrent avant l'ovulation. Ce sont les follicules atrétiques préovulatoires. Ce document illustre un tel follicule en début d'atrésie. Les cellules folliculaires se sont multipliées et envahissent le centre du follicule, la paroi ovocytaire ayant été détruite.
En fin d'atrésie préovulatoire, il ne reste plus que quelques cellules thécales entourant des inclusions vitellines.
Le follicule atrétique postovulatoire se reconnait à son aspect de sac vide plissé. Il résulte d'un reploiement des cellules folliculaires et de la thèque interne après expulsion de l'ovocyte.
Chez les poissons téléostéens où l'oviducte a gardé sa connexion avec l'ovaire, l'ovulation se fait directement dans la cavité ovarienne. Il en résulte une paroi ovarienne relativement épaisse.
Chez la perche, deux assises de cellules musculaires lisses s'observent dans la paroi ovarienne.