Voies aériennes profondes des oiseaux

Trachée

La trachée des oiseaux se distingue de celle des mammifères par la présence de "glandes intraépithéliales muqueuses" au niveau de l'épithélium de la tunique interne, par des anneaux cartilagineux se chevauchant et par trois paires de muscles striés squelettiques qui lui sont associés.
Les glandes "intraépithéliales" sont formées par des regroupements de cellules caliciformes, légèrement enfoncées dans le chorion sous-épithélial.

Poumon

Vue d'ensemble

Ce poumon de poule illustre les différentes voies aériennes intrapulmonaires qui sont, par ordre décroissant, :
          - les mésobronches ,
          - les bronches secondaires ,
          - les parabronches ,
          - les vésicules aériennes et capillaires aériens .
Les voies aériennes se ramifient dans des lobes et lobules à paroi conjonctive épaisse.

Voies aériennes intrapulmonaires

Mésobronche
La mésobronche se caractérise par trois tuniques : une muqueuse, musculeuse et adventice.
La muqueuse comporte un épithélium pseudostratifié cilié présentant des cellules caliciformes parfois regroupées en glandes dites intra-épithéliales. Le chorion sous-jacent est riche en lymphocytes.
La musculeuse est épaisse et contient des cellules musculaires lisses à orientation variable (circulaire, longitudinale ou spirale).
L'adventice est généralement réduite, mal individualisée.
La mésobronche peut être comparée à la bronchiole des mammifères .

Bronche secondaire

La bronche secondaire présente un épithélium cylindrique ou cubique simple. Les cellules caliciformes sont absentes. Les muscles lisses persistent.
A certains endroits, la paroi de ces bronches est interrompue soit par l'orifice d'une parabronche, soit directement par l'orifice de vésicules aériennes.
Cette paroi discontinue rappelle celle des bronchioles de transition des mammifères .
Parabronche
Chaque parabronche, observée ici en C.T., est directement responsable de la ventilation d'un territoire hexagonal dont les limites géométriques sont bien marquées par des septa conjonctifs.
La paroi de la parabronche (vue ici en incidence longitudinale) est interrompue par l'ouverture de nombreuses vésicules aériennes.
Cette paroi fragmentée est réduite à une assise épithéliale pavimenteuse reposant sur un chorion discret abritant de rares cellules musculaires lisses.
Cette paroi fragmentée est comparable à celle des canaux alvéolaires des mammifères .
Vésicules aériennes et capillaires aériens
Les vésicules aériennes sont de petites logettes à paroi très mince (axe conjonctif tapissé d'un épithélium pavimenteux).
C'est à leur niveau que s'ouvrent les capillaires aériens, appelés ainsi en raison de leur aspect tubulaire tortueux. Les capillaires sanguins (repérables par la présence de globules rouges nucléés) sont logés dans la paroi des capillaires aériens, lieu des échanges gazeux.
Les vésicules aériennes correspondent plus ou moins aux sacs alvéolaires des mammifères .