Voies aériennes profondes des mammifères
( Zones de conduction (voies aériennes) - Zones d'échanges )

Zones de conduction ( voies aériennes)
( Trachée et bronches souches gauche et droite - Voies aériennes intrapulmonaires )

Trachée et bronches souches (gauche et droite)
Cette vue de la paroi d'une trachée de rat coupée longitudinalement permet de repérer les quatre tuniques qui la constituent : la muqueuse, la sous-muqueuse, la couche fibro-cartilagineuse et l'adventice.
Sur cette C.T. réalisée au niveau d'un cou de lapin, la trachée est située entre l'œsophage et une artère de type élastique.
La paroi de la trachée est soutenue par un arceau cartilagineux en forme de fer à cheval ouvert vers l'arrière.
L'arceau cartilagineux est ouvert au niveau de la paroi postérieure de la trachée. Ses extrémités libres sont tendues par le muscle trachéal (cellules musculaires lisses).
Le muscle strié visible sur cette coupe appartient à la paroi de l'œsophage.
La muqueuse trachéale est constituée d'un épithélium de type respiratoire reposant sur un chorion riche en fibres élastiques.
La sous-muqueuse abrite des glandes tubulo-acineuses séro-muqueuses.
Le cartilage de la couche fibro-cartilagineuse est de type hyalin.
L'adventice est partiellement représentée sur cette illustration.
L'épithélium respiratoire est un épithélium pseudostratifié contenant des cellules ciliées, des cellules caliciformes et des cellules basales. Des cellules dites intermédiaires (avec microvillosités) et des cellules endocrines (appartenant au système endocrinien diffus) s'y rencontrent aussi mais ne sont pas visibles avec cette coloration.
L'épaisseur de l'épithélium respiratoire de la trachée varie selon les espèces. Chez ce veau, elle est importante.
Le chorion, également très développé, est ici envahi d'éléments leucocytaires.
Les cils vibratiles et microvillosités (plus rares) de l'épithélium trachéal sont ici observés au M.E.B..
Voies aériennes intrapulmonaires
Vue d'ensemble des voies aériennes intrapulmonaires

Bronche cartilagineuse

Issues des bronches souches, les bronches cartilagineuses sont intrapulmonaires.
Elles sont facilement reconnaissables à la présence de nodules cartilagineux dans leur paroi.
Elles sont accompagnées d'une branche de l'artère pulmonaire et d'une branche de l'artère bronchique.
La paroi des bronches cartilagineuses compte 4 tuniques : la muqueuse, la sous-muqueuse, la tunique fibro-cartilagineuse et la péribronche ou adventice.
La muqueuse comprend un épithélium pseudostratifié reposant sur un chorion riche en fibres élastiques et limité extérieurement par une couche de cellules musculaires lisses, le muscle de Reissessen.
L'épithélium bronchique est de type respiratoire comportant des cellules ciliées, caliciformes, intermédiaires à microvillosités, basales et endocrines du système endocrinien diffus. Ces dernières nécessitent une coloration appropriée pour être observables.
Les cellules caliciformes de l'épithélium de cette bronche ainsi que la lame basale sous-épithéliale et le sarcolemme des cellules musculaires lisses du muscle de Reissessen sont mises en évidence par une coloration au P.A.S..
La coloration à l' orcéine souligne la richesse en fibres élastiques du chorion.
Sous le muscle de Reissessen, se reconnaissent de petites glandes bronchiques.
Les glandes bronchiques de la sous-muqueuse sont tubulo-acineuses, séro-muqueuses mais il est souvent difficile d'en distinguer les différents composants.
La tunique fibro-cartilagineuse contient des pièces cartilagineuses dont le nombre et la taille diminuent parallèlement avec le calibre des bronches.
La péribronche ou adventice, en continuité avec la tunique fibro-cartilagineuse est formée d'un stroma au sein duquel s'observent des fibres élastiques, des adipocytes, des ganglions sympathiques et artérioles bronchiques (issues du système aortique).
La péribronche abrite également des capillaires lymphatiques.
Dans un poumon collabé, la lumière des bronches cartilagineuses de gros comme de petits calibres apparaît toujours festonnée. Cet aspect résulte de la contraction des muscles de Reissessen.
Cet artefact peut être évité par l'injection sous pression du fixateur dans l'arbre bronchique.
Les branches des artères pulmonaires qui cheminent à côté des bronches sont des artères musculaires à paroi peu épaisse, à lumière ovoïde (basse pression) et dont la limitante élastique externe est aussi développée que l'interne.
Les artères bronchiques issues de branches collatérales de l'aorte amènent dans le poumon du sang oxygéné sous haute pression. De petit calibre, leur paroi est épaisse. Leurs branches artériolaires sont observables dans l'adventice des bronches qu'elles irriguent.
Bronchiole - Equivalente à la mésobronche aviaire
Les bronchioles se caractérisent par un calibre plus étroit que les bronches cartilagineuses et une paroi amincie au sein de laquelle les glandes bronchiques sont rares et les nodules cartilagineux absents.
Le muscle de Reissessen, toujours présent, provoque, en se contractant lors de la fixation, un plissement caractéristique de la paroi qui n'est plus soutenue par du cartilage. Cet artefact peut être évité par l'injection sous pression du fixateur dans l'arbre bronchique.
L'épithélium bronchiolaire se modifie également par rapport à l'épithélium bronchique. La pseudostratification s'amenuise et les cellules ciliées ainsi que les cellules caliciformes se raréfient progressivement.

Bronchiole de transition ou respiratoire - Equivalente à la bronche secondaire aviaire

Les bronchioles de transition ou respiratoires sont caractérisées par une paroi discontinue, interrompue par l'implantation de quelques alvéoles.
La paroi discontinue des bronchioles de transition est simplifiée : elle comprend une assise épithéliale de cellules cubiques reposant sur un chorion pouvant contenir quelques cellules musculaires lisses. Les cellules ciliées et caliciformes sont absentes.
Canal alvéolaire - Equivalent à la parabronche aviaire
Cette image montre une coupe longitudinale d'une bronchiole suivie d'une bronchiole de transition prolongée par un canal alvéolaire qui se présente sous la forme d'un conduit aérien à paroi réduite à quelques nodules (bourrelets d'insertion) sur lesquels s'implantent de nombreuses alvéoles.
Chaque bourrelet d'insertion est  formé de quelques fibres conjonctives tapissées par un épithélium cubique ou pavimenteux.
Quelques fibres réticuliniques entrent dans la constitution de la charpente conjonctive de ces bourrelets (coloration de Wilder).
Zones d'échanges

Sac alvéolaire et alvéoles - Equivalent à la vésicule aérienne et aux capillaires aériens aviaires

Le canal alvéolaire se termine par le sac alvéolaire, dépourvu de paroi, dans lequel s'ouvrent plusieurs alvéoles.
Les alvéoles pulmonaires sont les extrémités en cul-de-sac de l'arbre respiratoire correspondant aux zones d'échanges.
Il est difficile, voire impossible, de détailler en M.O. les cellules bordant les alvéoles (pneumocytes I et II). L'interstitium alvéolaire comporte de très nombreux capillaires.
Quelques macrophages alvéolaires migrent des capillaires vers la lumière alvéolaire.
Cette image illustre l'activité phagocytaire des macrophages alvéolaires : le cytoplasme de ces derniers est empli de poussières de charbon.
Les capillaires alvéolaires se collectent en veinules puis veines pulmonaires à paroi mince fibroélastique. Ces dernières cheminent en dehors de la gaine artério-bronchique.