Epithélium de revêtement simple cylindrique (iléon)

Un épithélium de revêtement simple cylindrique se trouve au niveau de l'iléon, une partie de l'intestin grêle.
L'intestin grêle joue un rôle essentiel dans la digestion du bol alimentaire et l'absorption des éléments nutritifs résultant de cette digestion. Pour assurer la fonction d'absorption, l'intestin grêle présente une surface de contact avec le bol alimentaire qui est amplifiée par plusieurs structures : la longueur de l'intestin grêle (anses intestinales), les replis de sa muqueuse, les villosités intestinales et les microvillosités.

Dispositifs d'amplification de la surface de l'intestin grêle
Organisation de la paroi iléale en MO : localisation de l'épihélium de revêtement
Epithélium de revêtement simple cylindrique
Différentes incidences de villosités intestinales

Dispositifs d'amplification de la surface de l'intestin grêle

Vue de la lumière de l'intestin, la surface interne (muqueuse) de l'organe présente des replis ou valvules conniventes.

Sur les replis intestinaux, des expansions digitiformes constituent les villosités.

Villosités intestinales observées au MEB.
Les villosités sont recouvertes par l'épithélium intestinal contenant deux types cellulaires : les entérocytes ou cellules à plateau strié et les cellules caliciformes.

En augmentant le grossissement du MEB, on devine la surface veloutée de la villosité formée par les extrémités des microvillosités groupées sur la face apicale des entérocytes. Des petites gouttes de mucus sont excrétées par les cellules caliciformes.
En augmentant encore le grossissement du MEB, la surface veloutée formée des microvillosités est  perceptible.
Le mucus fabriqué par les cellules caliciformes est sécrété sous forme de petites gouttes.
En augmentant encore le grossissement du MEB, on observe chaque extrémité des microvillosités couvrant la surface des entérocytes. Une goutte de mucus est sécrétée par une cellule caliciforme.

Organisation de la paroi de l'iléon en MO : localisation de l'épithélium de revêtement

En partant de la lumière située au centre de l'image, les zones suivantes peuvent être repérées dans cette paroi iléale : la zone occupée par les replis de la muqueuse, une zone de tissu conjonctif (la sous-muqueuse), une zone de tissu musculaire lisse (la musculeuse).
Sur cette coupe d'un segment de la paroi iléale, un repli de la muqueuse est visible.
Sur ce repli s'élèvent des protusions digitiformes, les villosités intestinales.
Les villosités intestinales sont constituées d'un axe conjonctif central recouvert de l'épithélium intestinal. Entre les villosités s'ouvrent des glandes de Lieberkhün .
L'épithélium qui borde les glandes de Lieberkhün est semblable à l'épithélium intestinal qui recouvre les villosités.

Epithélium de revêtement simple cylindrique
( Entérocytes - Cellules caliciformes - Complexes de jonction )

L'épithélium intestinal est uni au tissu conjonctif sous-jacent par une lame basale. Sur cette lame basale, repose le pôle basal des cellules tandis que leur pôle apical est en regard de la lumière intestinale. Les noyaux sont localisés en une seule couche au tiers inférieur de cellules plus hautes que larges. C'est cette observation qui permet de conclure que l'épithélium intestinal est un épithélium de revêtement simple cylindrique.
Entérocytes
L'aspect morphologique des cellules de l'épithélium intestinal rend compte de leurs spécialisations fonctionnelles.
Les entérocytes sont de hautes cellules cellules cylindriques hébergeant un noyau ovoïde près du pôle basal et présentent à leur pôle apical une zone rose, le plateau strié, soulignée d'une ligne rouge acidophile. La MET montre que le plateau strié est constitué de microvillosités offrant à l'entérocyte une grande surface apicale pour l'absorption des nutriments et que la ligne rouge acidophile correspond au terminal web, une zone où s'ancrent aux filaments intermédiaires les micofilaments d'actine qui parcourent les microvillosités.
Un entérocyte expulsé au sommet d'une villosité est observé par le MEB. A ce grossissement, on devine les microvillosités groupées qui couvrent la face apicale de l'entérocyte.
A plus fort grossissement, les nombreuses microvillosités sont serrées les unes contre les autres et  régulièrement alignées sur la face apicale de l'entérocyte.
Ce grossissement montre la configuration régulière et verticale des microvillosités dans le plateau strié.
A la base des microvillosités, se trouve le terminal web. Dépourvue d'organites, il s'agit d'une région cytoplasmique où s'enchevêtrent des éléments du cytosquelette : microfilaments et filaments intermédiaires.
Observation des extrémités apicales des microvillosités par le MEB.
Grâce à la MET, les microvillosités apparaissent, en CL, comme des projections digitiformes de la membrane plasmique apicale des entérocytes..
Un faisceau rigide de microfilaments d'actine parcourt l'axe de la microvillosité.   Ces microfilaments se connectent aux filaments intermédiaires dans la zone du terminal web.
Ce grossissement plus important permet d'observer le faisceau de microfilaments d'actine. Par ailleurs, le glycocalyx est particulièrement développé en surface de la membrane plasmique recouvrant les microvillosités : le glycocalyx des microvillosités abrite notamment des enzymes digestives.
En CT, les microvillosités montrent des sections circulaires limitées par la membrane plasmique.
La membrane plasmique apparaît sous forme trilaminaire et est recouverte par le glycocalyx. Les microfilaments d'actine sont coupés transversalement au centre de la microvillosité.
Cellules caliciformes
Dans l'épithélium intestinal, les cellules caliciformes présentent un noyau basal triangulaire et foncé. Le cytoplasme apical est clair, dilaté par l'accumulation de grains de mucigènes. Le mucigène et le mucus ne sont pas colorés par une coloration trichromique.
Coloration par le "Periodic Acid Schiff" (PAS) (contre-coloration par l'hémalun safran).
Les structures colorées par le PAS sont les grains de mucigène mais aussi le cell coat du plateau strié ainsi que la lame basale. Du mucus est coloré dans la lumière intestinale où il est déversé par les cellules caliciformes.
Complexes de jonction
Les entérocytes sont attachés les uns aux autres par des complexes de jonctions. En partant de l'apex, une tight junction (zonula occludens), une zonula aedherens, un desmosome, et parfois même une jonction de communication (gap junction), forment un complexe de jonctions.
Observation par cryofracture des jonctions au pôle apical des entérocytes.
Le feuillet P se reconnaît à la présence de crêtes anastomosées (réseau de lignes en relief de protéines). Le feuillet E se reconnaît à la présence de sillons (empreintes des protéines formant les crêtes et donc un réseau de lignes creusées).

Différentes incidences de villosité s intestinales

Section longitudinale d'une villosité intestinale.
La CT d'une villosité montre une section arrondie comprenant un axe conjonctif central recouvert par l'épithélium de revêtement simple cylindrique formé des entérocytes et des cellules caliciformes. Une lame basale sépare cet épithélium du tissu conjonctif sous-jacent.
Section oblique d'une villosité intestinale.
Section tangentielle du pôle apical d'entérocytes.