Le tissu musculaire lisse

Le tissu musculaire lisse est constitué de cellules fusiformes dont la contraction échappe au contrôle volontaire. Ces cellules coupées longitudinalement ne révèlent pas de striation transversale ce qui leur vaut leur qualificatif de lisses : en effet, les protéines des cellules musculaires lisses contractiles ne sont pas régulièrement organisées à l'opposé des cellules musculaires striées.
Les cellules musculaires lisses constituent notamment les tuniques musculaires du système digestif, du système urinaire ( exemple vessie ) et des vaisseaux sanguins .
Tissu musculaire lisse illustré dans la paroi de la vessie

En partant de la lumière, la paroi vésicale montre successivement un urothélium, une couche de tissu conjonctif (le chorion) et une couche de tissu musculaire (la musculeuse), recouverte extérieurement par une couche de tissu conjonctif ( l'adventice).

Dans une vessie vide, le chorion recouvert de l'urothélium apparaît plissé. La couche de tissu musculaire est constitué de cellules musculaires lisses regroupées en faisceaux orientés longitudinalement ou transversalement.
En CL, les cellules musculaires lisses sont allongées et fusiformes mais généralement plus courtes que les cellules musculaires striées. Leur cytoplasme acidophile contient un noyau allongé situé dans une loge centrale le fuseau sarcoplasmique. Orientées parallèlement à l'axe du faisceau qu'elles forment, ces cellules ne laissent qu'un minimum de place entre elles : elles sont intriquées de telle sorte que la partie renflée d'une cellule soit juxtaposée aux extrémités effilées de cellules voisines. Chaque cellule est toutefois emballée par un réseau de fibres réticuliniques : le manchon pellucide.
La forme parfois plicaturée du noyau de la cellule musculaire lisse est particulièrement manifeste sur cette vue.  Cette déformation du noyau est due à la contraction cellulaire, qui, raccourcissant la cellule lors de la fixation, force le noyau à se replier sur lui-même.
Dans un faisceau coupé transversalement, les sections des cellules musculaires lisses sont souvent polyédriques du fait de leur compression réciproque. Leur diamètre est inégal suivant que le plan de section passe par le centre de la cellule ou par l'une de ses extrémités effilées. La section la plus large est souvent celle qui contient le noyau central, arrondi, qui occupe quasi toute la largeur du cytoplasme.
Plongées dans le fixateur, les cellules musculaires lisses se contractent et donc se rétractent. Les cellules restent cependant unies au niveau des jonctions cellulaires d'où la présence de "petites lignes" traversant l'espace intercellulaire.
Tissu musculaire lisse dans la paroi d'un vaisseau sanguin
Occupant la portion médiane de la paroi de cette artère, la tunique musculaire est formée de couches concentriques de cellules musculaires lisses fusiformes. Lorsque l'artère est, comme sur cette vue, coupée transversalement, les cellules musculaires lisses sont coupées longitudinalement. A l'intérieur, cette tunique est bordée par une couche constituée d'un endothélium reposant sur une lame basale et par une lame élastique festonnée; à l'extérieur, une couche de tissu conjonctif dense la délimite nettement du tissu environnant.
La tunique musculaire de cette artère de petit calibre, coupée longitudinalement, ne comporte qu'une seule couche de cellules musculaires lisses, bordée intérieurement par les cellules endothéliales dont on observe que les noyaux allongés dans le sens du courant. L'épaisseur irrégulière de la tunique musculaire est liée au hasard de la position des sections transversales des cellules musculaires lisses.

Cette coupe tangentielle à hauteur de la tunique musculaire d'une artère montre bien que l' axe des cellules musculaires lisses est orienté perpendiculairement par rapport à l'axe du vaisseau sanguin.