La glande sudoripare eccrine

Les glandes sudoripares eccrines sont des glandes cutanées réparties sur quasi toute la surface du corps  et produisent la sueur sous le contrôle du système nerveux autonome. Dérivée du plasma sanguin par filtration, la sueur est une solution aqueuse hypotonique renfermant notamment des ions (sodium, potassium,chlore,...), quelques déchets métaboliques,... .En prévenant le réchauffement excessif du corps, la sueur contribue au maintien de l'homéothermie. Accessoirement, la sueur est une voie (mineure...) d'élimination de déchets pour l'organisme.
La glande sudoripare eccrine est un exemple de glande exocrine, simple, tubuleuse pelotonnée sécrétant la sueur par eccrinie.

Coloré au trichrome et observé à faible grossissement, ce prélèvement de peau face palmaire, illustre la structure générale de la peau. L'épiderme, épithélium de revêtement stratifié pavimenteux kératinisé (de type A épais), repose sur le derme, tissu conjonctif dont les fibres apparaissent colorées en bleu par le bleu d'aniline. Le derme se poursuit par l'hypoderme principalement constitué de tissu adipeux identifiable à ses grandes cellules claires. Les glandes sudoripares siègent dans la partie profonde de la peau, à la jonction entre derme et hypoderme.

Une glande sudoripare eccrine est enroulée sur elle-même et se trouve donc sectionnée à plusieurs reprises sur une coupe histologique : elle apparaît comme un amas de tubes coupés suivant différents plans. Dès ce faible grossissement, les deux portions de la glande sudoripare sont repérées : l'unité sécrétante ou canal sudoripare eccrine est plus pâle que le canal excréteur, ou canal sudorifère.

Cette vue montre la constitution de la paroi du canal sudoripare eccrine et du canal sudorifère. Une assise de cellules cylindriques doublée extérieurement de cellules myoépithéliales acidophiles forme la paroi de l'unité sécrétante de la glande sudoripare eccrine. Deux assises de cellules cubiques forment la paroi du canal sudorifère.

Une coupe tangentielle au pôle basal des cellules glandulaires permet de visualiser les cellules myoépithéliales. C'est la vue dite "cavalière" des cellules myoépithéliales. Ces cellules contiennent des protéines contractiles et peuvent se contracter pour favoriser une expulsion rapide du produit de sécrétion.

La jonction abrupte entre l'unité sécrétante, le canal sudoripare (pâle) et le canal excréteur, le canal sudorifère (foncé), de la glande sudoripare eccrine est illustrée sur cette image.
CT canal sudorifère.
Pelotonné dans sa portion initiale, le canal sudorifère adopte ensuite un trajet plus ou moins rectiligne pour remonter à travers le derme vers l'épiderme. A l'intérieur de l'épiderme, le canal sudorifère se prolonge par un trajet hélicoïdal.
Abordant l'épiderme, le canal sudorifère y mêle ses cellules. Les kératinocytes de l'épiderme bordant sa lumière subissent une kératinisation précoce.
Le canal sudorifère intraépidermique suit un trajet hélicoïdal et est coupé à plusieurs reprises dans la couche épineuse de cet épiderme. Des grains de kératohyaline apparaissent de façon précoce dans les kératinocytes bordant le canal sudorifère.
Au sein de la couche cornée de l'épiderme, identifiable à ses kératinocytes anucléés, se repère une section transversale d'un canal sudorifère.