La glande sudoripare faussement apocrine
(Au niveau d'un creux axillaire humain ou d'un trayon de jument )

Les glandes sudoripares faussement apocrines sont confinées dans l'espèce humaine aux creux axillaires et aux régions périnéales. Elles sont par contre bien développées chez certaines espèces animales.
Dans l'espèce humaine, ces glandes ne deviennent fonctionnelles qu'après la puberté et, chez la femme, montrent des transformations cycliques. Ces glandes produisent une sécrétion visqueuse et légèrement laiteuse, rendue odoriférante par l'action des bactéries commensales de la peau. La fonction précise de ces glandes reste obscure dans l'espèce humaine.
Majoritaires chez certains animaux, ces glandes sudoripares faussement apocrines produisent suivant les cas de la sueur et/ou des phérormones. Substances odoriférantes, les phérormones permettent aux animaux de marquer leur territoire ou d'induire chez leurs congénères un comportement déterminé (attractif sexuel).
Ces glandes sont exocrines, simples, tubuleuses pelotonnées, sécrétant de la sueur (eccrinie) et/ou des phéromones faussement apocrines (mérocrines).
Glande sudoripare faussement apocrine observée au niveau d'un creux axillaire humain

Les deux modèles de glandes sudoripares, eccrine et faussement apocrine, coexistent au sein de ce tissu conjonctif dermique prélevé au niveau d'un creux axillaire humain. Comme les glandes sudoripares eccrines, les glandes sudoripares faussement apocrines sont constituées d'une unité sécrétante, le canal sudoripare faussement apocrine, débouchant dans un canal excréteur non ramifié, le canal sudorifère qui se déverse dans un follicule pileux (non illustré).

La lumière de l'unité sécrétante des glandes sudoripares faussement apocrines est plus large que celle des glandes sudoripares eccrines. Non visibles sur cette image, leurs canaux sudorifères présentent une paroi identique à celle des canaux sudorifères des glandes sudoripares eccrines.Toutefois, ils ne s'ouvrent pas directement à la surface de la peau mais dans un follicule pileux.

Cette vue de l'unité sécrétante d'une glande sudoripare faussement apocrine permet de comprendre pourquoi le renflement du pôle apical de certaines cellules, l'aspect plus cubique d'autres cellules et certaines incidences de coupe montrant des pôle apicaux isolés supportaient l'idée que le mode d'excrétion de cette glande était l'apocrinie. Il n'en est rien : ces glandes excrètent la sueur par eccrinie et les phérormones, produits lipido-protéiques, vraisemblablement par mérocrinie.

A fort grossissement, des grains de sécrétion acidophiles sont repérés dans le pôle apical bombé des cellules glandulaires. Comme dans les unités sécrétantes des glandes sudoripares eccrines, les cellules glandulaires sont doublées extérieurement de cellules myoépithéliales particulièrement bien visibles. Leur contraction favorise une expulsion rapide du produit de sécrétion.
Glande sudoripare faussement apocrine observée dans un trayon de jument
Dans ce prélèvement de trayon de jument revêtu en périphérie par un épithélium de revêtement stratifié pavimenteux kératinisé de type B, peuvent s'observer différentes glandes cutanées : des glandes sébacées et des glandes sudoripares faussement apocrines. On note aussi la présence d'une section de canal lactifère.
Les cellules glandulaires de ces canaux sudoripares faussement apocrines montrent un pôle apical légèrement renflé. A leur base, des cellules myoépithéliales acidophiles sont repérées.